L’abeille appartient à l’ordre des hyménoptères, leur nom provient des ailes membraneuses que la plupart des insectes hyménoptères portent par paires. Le mot vient du grec hymên, « mariage », et ptéron, « aile ». Cela vient du fait qu'il existe des crochets sur la nervure antérieure des ailes postérieures, permettant à celles-ci d'être couplées avec les ailes antérieures. En Europe, l'espèce la plus connue est Apis mellifera, famille des Apoidea. Sur plus de 20 000 espèces recensées, la majorité ne produit pas de miel.
Une abeille pèse à vide 80 à 100 mg ; elle peut se charger au maximum de 70 mg d'eau, de nectar, de pollen ou de propolis.
Une reine pond jusqu'à 2 000 œufs par jour, 130 000 par an et 500 000 dans sa vie.
L'abeille d'été vit en moyenne 20 à 35 jours, l'abeille d'hiver 170 jours et plus.
Une colonie, c'est 10 à 80 000 abeilles.
Une butineuse récolte en moyenne par voyage 40 mg de nectar, ce qui donnera 10 mg de miel et 20 mg de pollen.
Durant sa vie, une ouvrière produit 7 grammes de miel.
Pour produire de 500 grammes d'« abeille en pot » les abeilles doivent visiter 8 700 000 fleurs.
Enfin, pour fabriquer 1 kilo de cire, les abeilles consomment 10 kg de miel et 1 kg de pollen.
Depuis 100 millions d'années, l'abeille accompagne la vie sur Terre, tissant une relation intime avec les plantes à fleurs. La plus ancienne trace de ces créatures laborieuses nous est parvenue piégée dans de l'ambre, une résine fossilisée qui a conservé intactes leurs fines ailes et leur corps velu. Ces fragments d'ambre, semblables à des capsules temporelles, racontent une époque où les dinosaures parcouraient encore la Terre et où les premières fleurs émergeaient, initiant un partenariat essentiel qui façonnerait l'évolution des écosystèmes.
Les hommes anciens, fascinés par le miel, ont commencé à le rechercher bien avant d'imaginer la domestication des abeilles. Les premières preuves de cette quête se trouvent sur des peintures rupestres datant de plus de 8 000 ans, notamment en Espagne, où des figures humaines sont représentées escaladant des falaises pour atteindre des ruches sauvages. Armés de torches fumantes pour éloigner les abeilles protectrices, ces cueilleurs de miel bravaient le danger pour obtenir la précieuse substance sucrée, source de nutrition et de mystère.
Avec le temps, l'humanité a appris à approcher les abeilles avec plus de respect et de stratégie. Dans l'Égypte antique, les abeilles étaient déjà domestiquées, et le miel était considéré comme la « nourriture des dieux », utilisé aussi bien pour ses propriétés médicinales que pour la préparation de mets raffinés et d'offrandes religieuses. Les Égyptiens concevaient des ruches en argile ou en roseaux, des structures rudimentaires mais étonnamment efficaces pour permettre aux abeilles de prospérer tout en facilitant la récolte du miel.
Plus tard, les Grecs et les Romains ont perfectionné l'art de l'apiculture. Ils ont inventé des ruches en bois avec des systèmes de cadres amovibles, précurseurs des techniques modernes qui permettent de préserver la colonie tout en récoltant le miel. Les abeilles sont passées du statut de créatures sauvages à celui de partenaires précieuses, au cœur d'une relation symbiotique qui continue encore aujourd'hui. L'apiculture est devenue une science et un art, élevant les abeilles au rang de gardiennes de l'équilibre écologique.
Des débuts chaotiques dans les grottes préhistoriques aux ruches soigneusement entretenues des temps modernes, l'histoire de l'abeille est celle d'une longue domestication mutuelle. Aujourd'hui, ces insectes sont plus importants que jamais, non seulement pour leur miel, mais pour leur rôle essentiel dans la pollinisation et la survie de la biodiversité.